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Carlos Frontaura et Manuel Ossario y Bernard ont été des écrivains prolifiques et leur activité en matière d'édition et de presse a été intense. Carlos Frontaura y Vázquez (1834-1910), né à Madrid, collabore à de multiples publications connues du XIXe siècle: La España, El Estado, El Gobierno, El Día. En 1863, il fonde la revue satirique El Cascabel puis lance une série de revues pour la jeunesse: Los Niños (1870), La Primera Edad (1873), La Edad Dichosa (1890), La Infancia (1899). Ces publications auront une existence relativement longue et bénéficient de l'appui financier de maisons d'édition solides comme celle d'Antonio Bastinos, de l'éditeur Abelardo de Carlos, promoteur de deux prestigieuses revues auxquelles participe Frontaura: La Ilustración Española y Americana et La Moda Elegante Ilustrada. Frontaura est aussi romancier et auteur d'œuvres théâtrales. Observateur acéré de la société de son époque, il cultive la veine «costumbrista» dans nombre d'articles et d'ouvrages: Las tiendas, Tipos madrileños, Galería de matrimonios, et il est le fondateur de la bibliothèque de Cuentos de Salón, d'inspiration morale. Ce monarchiste convaincu, qui contribue à la Restauration de 1875, défend les valeurs civiques et chrétiennes propres à la bourgeoisie conservatrice à laquelle il appartient. Quant à Manuel Ossorio y Bernard (1839-1904), né à Algeciras, il est un proche collaborateur de Frontaura avec qui il publie un Diccionario biográfico internacional de escritores y artistas del siglo XIX. Il est également rédacteur dans de multiples journaux, auteur de théâtre et fait preuve d'une incessante activité pédagogique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (recueils de contes, récits et traités de vulgarisation économique) destinés à la jeunesse. Parmi les plus connus citons Cartas a un niño sobre economía política (1870), Lecturas de la infancia (1880), Álbum infantil (1885), Poemas infantiles (1894), Fábulas y moralejas (1856), Cuentos ejemplares (1896). Il dirige de nombreuses revues pour les jeunes publics: La Niñez (1879-1882), El Mundo de los Niños (1887-1891) ainsi que La Idea (1867-1872), Revista Universal de Instrucción pública, órgano de la enseñanza y de los profesores.

 

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«Notre propos est d'éduquer mais en divertissant; il faut que les enfants apprennent sans s'en rendre compte, qu'ils étudient de leur plein gré, parce qu'ils en ont envie; voilà notre objectif. Il faut les habituer à raisonner, voilà ce que nous recherchons» (Los Niños, 1er janvier 1883, p. 16).

 

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Carlos Frontaura avait déclaré que «les enfants des classes aisées, moyennes et de la classe prolétaire doivent boire aux mêmes sources et s'alimenter des mêmes doctrines» (La Primera Edad, février 1893, p. 2).

 

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«Cette Ilustración est certainement la revue pour enfants la plus chère du XIXe siècle et aussi la seule, avec La Niñez de Manuel Ossorio y Bernard, à être largement diffusée en Amérique latine» (Cazottes, 1996, p. 328).

 

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La durée de publication de ces revues variait de 2 à 6 ans. La revue pour jeunes qui survécut le plus longtemps au XIXe siècle fut Los Niños de Carlos Frontaura (1870-1877).